2006 - La centralité des réseaux dans l’institutionnalisation des musiques actuelles

Mémoire réalisé dans le cadre du DESS « consultant culturel, connaissance des publics », Université Paris X - Nanterre

Analyse de contenu : documents historiques, juridiques, législatifs ; compte-rendu de réunions et d’assemblée générale. Observation participante au sein du réseau de musiques actuelles d’un département francilien. Passation de dix entretiens informels avec des personnalités des réseaux franciliens et d’élus de collectivité.

 

Les musiques actuelles, appellation habituelle des musiques dérivées du Rock, ont connu d’abord une diabolisation et ensuite,

une mise à la marge des politiques publiques en faveur de la Culture. L’activisme des bénévoles des œuvres sociales et laïques, leur sens du détournement des objets politiques et l’entraide ont permis la création de réseaux informels puis formels qui ont fait sortir ces musiques des ghettos où elles étaient enfermées. Grâce à ces réseaux, les musiques actuelles apparaissent dans les agendas politiques comme un moyen d’« occuper les jeunes », puis comme une culture générationnelle. Elles constituent désormais une branche importante des politiques culturelles locales et, dans une moindre mesure, des politiques culturelles nationales. Cependant, la spécificité historique et culturelle de ces musiques, au travers notamment des valeurs de contestation qu’elles semblent véhiculer, amènent les collectivités à favoriser la constitution de réseaux professionnels et/ou associatifs qui se voient alors dotés de la mission d’insitutionnalisation de ces pratiques et de ce pan de la culture.

Mots-clefs : sociologie de la culture, pratiques culturelles, pratiques amateures, musiques actuelles, réseaux, engagement, politique culturelle